Les poissons sont constitués de différents éléments anatomiques essentiels : écailles, squelette et muscle, nageoire, bouche et dents, appareil digestif, vessie natatoire.

-Les écailles :

Formations osseuses logées dans les poches du derme sous-jacent. Elles recouvrent entièrement l’animal, à la manière de tuiles, à l’exception des nageoires. Il existe plusieurs types d’écailles selon les classes et les espèces de poissons :

-les écailles placoïdes, propres aux poissons cartilagineux.

-les écailles élasmoïdes, caractéristiques des poissons osseux. Elles sont subdivisées, selon les groupes, en écailles cténoïdes et cycloïdes.

Les écailles cténoïdes définissent les percidés (perche, sandre), présentent un bord postérieur dentelé et muni de fines pointes qui confèrent un toucher râpeux.

Au contraire, les écailles cycloïdes, typique des cyprinidés, présentent, quant à elles, une surface lisse et un bord postérieur arrondi.

Certaines espèces toutefois en sont dépourvus ou sont dotées d’écailles minuscules. C’est le cas de l’anguille, du poisson-chat et du silure, qui sont protégés du milieu aquatique par un mucus abondant.

-La couleur de la robe :

-Selon les espèces, on observe une coloration différente de l’écaillure due à la réflexion de la lumière sur les minuscules cristaux d‘un pigment particulier, la guanine, qui recouvre la face externe des écailles. Ce phénomène est responsable des tons argentés.

Les autres coloris, rouge ou jaune, sont conférés par les chromatophores, minuscules cellules pigmentaires, réparties différemment sur le corps selon les espèces et les souches locales.

La truite fario présente ainsi des livrées très variées en fonction des milieux qu’elle occupe.

-Le squelette et les muscles :

-Le squelette du poisson, communément appelé arêtes, comprend trois parties : la tête, l’axe principal et les extrémités.

La colonne vertébrale ou arête centrale, comporte un nombre variable de vertèbre, pouvant être élevé chez certains poissons comme l’anguille.

On observe sur sa partie supérieure un orifice ou passe la moëlle épinière.

Les côtes (petites arêtes) sont fixées aux deux apophyses (saillies osseuses) au dessus de la cavité abdominale. La tête est formée d’un très grand nombre d’os soudés entre eux. Enfin, les extrémités du squelette sont séparées par les rayons durcis des nageoires. Ces deux nageoires paires (pectorales et ventrales) sont fixées aux ceintures osseuses tandis que ceux des nageoires impaires sont directement reliés à la colonne vertébrale.

Les muscles, qui composent la chair du poisson, représentent l’essentiel du poids du poissons.

Ils sont disposés de manière asymétrique de part et d’autre de la colonne vertébrale, et assurent la locomotion. Les nageoires, quant à elles, sont actionnées par deux muscles principaux chacune, un extenseur et un fléchisseur qui sont reliés au tronc.

-Les nageoires :

-On distingue généralement des nageoires paires et impaires.

Les nageoires impaires (caudale, anale et dorsale) servent surtout de gouvernail, la caudale jouant un rôle primordial dans la propulsion et l’accélération. La nageoire peut être divisée en deux parties, quelquefois nettement séparée. C’est le cas pour les percidés ou certain centrarchidés dont la première dorsale est toujours soutenue par des rayons épineux, parfois acéré, tandis que la seconde est soutenue par des rayons mous.

Les nageoires paires (pectorales et pelviennes) servent plutôt à l’équilibre, mais peuvent aussi jouer le rôle d’aviron pour la nage lente.

-La bouche et les dents :

-La tête du poisson est généralement dotée d’une bouche, ou gueule, petite chez les poissons herbivores ou planctophage, ou au contraire largement développée et garnies de puissantes mâchoires chez les prédateurs comme la truite ou le brochet. Les poissons se nourrissant en surface ont une bouche plutôt orientée vers le haut, comme l’ablette, tandis que les poissons se nourrissant sur le fond ont une bouche en position inférieure située plus bas, c’est le cas de la tanche ou de la carpe.

Les dents, quant à elles sont en rapport étroit avec le comportement alimentaire. Le brochet n’en porte pas moins de 700, réparties sur ses mâchoires, quant à la carpe, ses dents sont peu visibles, car elles sont situées sur les os pharyngiens.

-L’appareil digestif :

-L’appareil digestif des poissons comprend un œsophage, suivi de l’estomac, plus développé chez les espèces carnivores que chez les végétariens. Suit l’intestin qui, au contraire, est long chez les poissons herbivores, et presque inexistant chez les carnassiers stricts. L’anus enfin, termine l’appareil digestif. On observe également un pancréas, une rate et un foie.

-La vessie natatoire :

-Également appelée vessie gazeuse, cet organe vital pour le poisson remplit plusieurs rôles. Connecté à l’oreille interne, il joue un rôle d’amplification des vibrations et permet au poisson de détecter la présence d’une proie ou d’un danger.

Mais il joue surtout un rôle dans l équilibre du poisson dans l’eau en lui permettant de s’adapter aux différentes pressions subies selon la profondeur.

Le volume de la vessie peut varier en fonction de la quantité de gaz qu’elle renferme, ce qui naturellement modifie la pression. La régulation de son contenu est assurée par le sang qui peut infuser ou absorber de l’air dans la vessie. Cela signifie que le poisson ne fourni aucun effort pour maintenir sa position dans l’eau.

-la ligne latérale :

-C’est un organe qui permet aux poissons de percevoir les vibrations qui se propagent dans l’eau. La ligne latérale s’ouvre à l’extérieur du corps par une série de petits tubes qui traverses les écailles, tous connectés à un canal latéral, lui-même relié à des terminaisons nerveuses. Dés que le milieu est troublé par des ondes de pressions inhabituelles, le message est instantanément capté à ce niveau puis transmis au cerveau.

Rappels sur l'Anatomie d'un poisson

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